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  • 2025年8月3日

Réalisme, Structuralisme et la Théorie bouddhiste de la vacuité (空)

Réalisme, Structuralisme et la Théorie bouddhiste de la vacuité (空)

Introduction

Le travail de ma vie est de diffuser la philosophie contemporaine dans le monde. En adoptant ce point de vue, je constate qu’il existe deux pays très spéciaux : la France et le Japon. La France a achevé et perfectionné la philosophie moderne, appelée philosophie contemporaine française, et ce pays se distingue notamment par le fait que la philosophie est une matière obligatoire du baccalauréat, où Derrida et Foucault apparaissent régulièrement.

Lors d’une conférence à l’Université de Tokyo, Thomas Piketty, auteur du « Capital au XXIe siècle », a tenu un discours sur le Japon semblant inspiré du structuralisme. En vérifiant ce point, j’ai découvert qu’en France, la philosophie contemporaine, incluant Derrida ou Foucault, est enseignée dès le lycée, ce qui constitue une spécificité française. Bien que le système éducatif diffère entre la France et le Japon, il semble que seule la France enseigne ainsi la philosophie contemporaine aux lycéens.

Dans d’autres pays européens comme l’Allemagne, on étudie les philosophes nationaux tels Heidegger, mais étudier la philosophie sans aller jusqu’au structuralisme et au post-structuralisme a peu de sens. En effet, la philosophie jusqu’à l’époque moderne est souvent intuitive et facile à saisir naturellement. Cependant, des disciplines comme la mécanique quantique en physique, difficiles à appréhender intuitivement et expérimentalement, devraient constituer ce qu’on appelle une éducation supérieure.

Même si, à l’adolescence, ces concepts peuvent rester flous, prendre conscience très tôt de l’existence de savoirs non intuitifs, difficiles à comprendre par l’expérience directe, a une grande valeur éducative.

Aujourd’hui, grâce à l’animation notamment, la culture japonaise connaît une popularité mondiale, particulièrement précoce en France. Dès ses origines historiques, le Japon a intégré la culture continentale à travers le bouddhisme mahāyāna, et son histoire se confond ainsi avec celle du mahāyāna.

La philosophie occidentale atteint son terme avec la philosophie contemporaine, qui rejoint en réalité le bouddhisme mahāyāna. Malgré une différence chronologique entre le début et la fin, ces deux traditions partagent finalement des valeurs communes dès lors qu’elles atteignent ce point commun.

Ainsi, je souhaite publier des articles explicatifs sur le structuralisme, le post-structuralisme, la théorie de la vacuité (空, kū) du madhyamaka, et la théorie des trois vérités (三諦論) de l’école Tendai, non seulement en anglais, mais aussi en français.

Synthèse introductive générale

Le point essentiel de la philosophie contemporaine est de comprendre le structuralisme. Le structuralisme est semblable à la théorie bouddhiste de la vacuité du mahāyāna, dont le concept central est la compréhension du « vide » (空, kū). Je vais donc expliquer clairement le structuralisme et le concept de vide.

L’histoire de la philosophie occidentale est une histoire tissée autour du réalisme, situé au centre, et des théories qui s’y opposent. Dans sa phase finale, le structuralisme s’est établi comme une antithèse puissante au réalisme, conduisant au post-structuralisme, qui synthétise ces éléments à un niveau supérieur.

Le réalisme affirme qu’il existe des substances, des entités réelles. Mais le structuralisme doit présenter une alternative à ces « substances » réalistes sous une forme différente. De nombreuses formulations existent dans la pensée contemporaine et le bouddhisme, mais la plus adaptée semble être le concept bouddhiste de « vide » (空).

Le structuralisme créé pour critiquer le réalisme

Pour expliquer clairement le structuralisme, il faut garder à l’esprit son objectif initial : la critique du réalisme dominant en Occident, renforcé par le christianisme. Historiquement, affirmer la non-existence des substances matérielles ou perceptibles était risqué (hérésie, persécutions). Pourtant, si les objets matériels s’adaptent bien au réalisme, les concepts abstraits, idées ou symboles sont plus difficiles à matérialiser et à partager.

La philosophie occidentale radicalise souvent les idées et procède par polarisation : d’un côté le réalisme, de l’autre des alternatives variées et critiques.

Quelle alternative au réalisme ?

Les expériences subjectives, telles que les idées ou inspirations, peuvent parfois sembler plus réelles que les objets matériels. Comment les expliquer si elles ne sont pas des substances ? C’est l’histoire de la philosophie occidentale.

Pensée orientale

En Orient, il y a 2600 ans, le Bouddha a présenté une théorie révolutionnaire : le bouddhisme, sans Dieu nécessaire, proposant l’idée que les divinités sont secondaires et facultatives. Le bouddhisme a diffusé largement grâce à sa capacité à coexister avec d’autres cultures et religions.

Le madhyamaka (Nāgārjuna, IIe siècle) a introduit la notion centrale de « vide » (空), une alternative explicite à la « substance » réaliste, devenant la base du mahāyāna et influençant fortement l’Asie.

Le Japon, en particulier, possède une société façonnée par cette théorie du vide (空), influençant profondément sa culture.

En Occident, l’équivalent du « vide » bouddhiste

Historiquement, la philosophie occidentale a proposé différentes alternatives à la « substance » réaliste : les « noms » (nominalisme), « idées », « phénomènes » (phénoménologie), « nihil », « différences » (Derrida), « simulacres » (Baudrillard), etc. Mais aucun terme ne semble pleinement satisfaisant.

Le terme « vide » (空), issu du bouddhisme, possède une profondeur historique et conceptuelle unique, se révélant ainsi idéal.

Le non-réalisme est donc une théorie du vide

Le structuralisme a bien identifié une alternative au réalisme mais ne l’a pas nommée clairement. Le terme « vide » (空), issu du bouddhisme, constitue la meilleure formulation disponible aujourd’hui, bénéficiant d’une longue histoire et d’un usage répandu.

Conclusion

Diffuser la philosophie contemporaine est essentiel. Le structuralisme occidental et le mahāyāna bouddhiste partagent une même vérité profonde : la théorie du vide (空).

Intégrer le concept de « vide » dans la philosophie occidentale pourrait offrir une alternative puissante aux paradigmes exclusifs actuels, favorisant une approche plus équilibrée et durable pour notre avenir commun.